La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) chapeautée par Dénis Kadima a longtemps fait semblant d’être en mesure d’organiser les élections en République démocratique du Congo (RDC) dans le délai. Et plus le temps passe, plus elle se rend compte qu’elle est loin d’être prête. Dans sa correspondance adressée au gouvernement rendue publique jeudi dernier, la CENI a sollicité de la Présidence de la République 4 Antonov et 10 hélicoptères pour le déploiement des kits électoraux alors que le pays est à 12 jours des scrutins.
Hormis la centrale électorale, la récente sortie médiatique du candidat président Adolphe Muzito accentue encore le doute dans l’opinion qui nourrissait une lueur d’espoir en la tenue des élections dans le délai. Ce chairman du Nouvel Élan est d’accord pour le report d’un ou deux, voire trois mois des scrutins pourvu qu’ils aient lieu dans les normes.
« J’exprime un certain doute, compte tenu des difficultés que la CENI a rencontrées… Un report d’un, deux ou trois mois, je trouverai ça logique. Nous sommes aussi habitués à des glissements. », a lâché Adolphe Muzito jeudi 7 décembre, à Kananga, dans le cadre de sa campagne électorale. De son côté, Marie Josée Ifoku va plus loin pour proposer une transition de trois ans; car, à l’en croire, la CENI n’est pas prête d’organiser les bonnes élections.
En réalité, toutes ces sorties médiatiques donnent raison à Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, qui n’a cessé de dire tout haut qu’il n’y aura pas d’élections au pays de Lumumba, ce 20 décembre prochain. Il avait, dans sa tribune sur le processus électoral publié en octobre 2023, préconisé un minimum de consensus, dans une approche inclusive pour garantir des élections libres, transparentes, crédibles, inclusives et apaisées, dans le strict respect de la constitution et des lois de la République.
Rédaction