Enfin ! Le marathon électoral en République démocratique du Congo (RDC) veut toucher à sa fin. Avant le vote proprement dit, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a annoncé la fin de la campagne électorale lundi 18 décembre 2023, quand bien même d’autres candidatures à la présidentielle étaient purement cosmétiques, stratégiques ou pour des raisons de notoriété politique.
Adolphe Muzito Fumutshi, candidat numéro 24 à l’élection présidentielle, est, d’après plusieurs analystes, sur la liste des candidats président ayant battu campagne à bande-part. En dépit de son poids politique, ce numéro 24 s’est, dans la plupart de ses discours de campagne, moins assumé en tant que futur président en cogitant à haute voix sur un éventuel report des scrutins et en misant sur une possible collaboration avec le vainqueur. En entendant par là, il se dit prêt à collaborer avec Félix Tshisekedi, si jamais il est réélu pour une nouvelle mandature de cinq (5) ans. Paradoxe, Adolphe Muzito reste intransigeant à l’égard de ses pairs de l’opposition considérés à ses yeux comme offrant des programmes qui laissent à désirer.
« Les projets de société des opposants congolais ne valorisent pas comme il se doit les potentialités que regorgent la RDC. Pour l’instant, je ne trouve aucun candidat de l’opposition qui répond favorablement à ma vision pour le Congo… Nous sommes tous faibles dans ce mode de scrutin. Personne n’aura 50% à ce tour unique et il y aura des alliances pour former le gouvernement. Ça doit se faire sur base de programme. Le candidat qui va gagner les élections aura besoin des autres pour constituer une large majorité. », avait affirmé Adolphe Muzito Fumutshi. Analysés, ses propos durant la période de campagne laissent croire que ce patron du Nouvel Élan accorde plus de crédit à Félix Tshisekedi qu’à Martin Fayulu, Moïse Katumbi et consorts.
Au moment où Adolphe Muzito est sur le point de s’écarter du combat contre le pouvoir après avoir mené une campagne électorale moins intensive, Moïse Katumbi prend de l’envol et Martin Fayulu a perdu de son aura politique en tant que leader des opposants. Alors que Constant Mutamba et Joëlle Bile ont bénéficié d’une nouvelle carrure politique grâce à cette campagne; Dénis Mukwege a, à son tour, perdu tant peu soit-il son charisme en tant que défenseur des valeurs et Noël Tshiani a fait du cosmétique pour finir par s’allier à Félix Tshisekedi.
B.D